par Mathilde Chetaille
LA FEMME AUX MILLE GRUES
La grue japonaise est un oiseau sacré associé à la fidélité et la longévité. Cet oiseau est l’un des seuls animaux à vivre toute sa vie avec le même partenaire, jusqu’à ce que la mort les sépare.
Selon une légende japonaise, après avoir survécu à la bombe atomique sur Hiroshima, une jeune fille du nom de Sadako Sasaki avait décidé de plier mille grues en origami afin de se sauver d’une leucémie. Malheureusement, elle mourra avant d’avoir réussi à les terminer, mais ses amis décidèrent de les terminer pour elle. Depuis ce temps, les mille grues d’origamis sont devenues un symbole international de paix, de santé et d’amour. Partout dans le monde, des enfants envoient des grues de papier à Hiroshima où une statue de la jeune fille a été érigée. Son geste a été un message d’espoir affichant que la persévérance d’une seule femme peut mener à un mouvement mondial pour la paix. Le geste de chaque être féminin est important et nécessite d’être entendu par tous.
Une feuille pliée, un oiseau en papier,
Un geste d’espoir, un pas vers la bonne trajectoire,
La présence d’une femme, l’existence d’une grande âme.
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LA MÉTAMORPHOSE DU PAPILLON
Depuis les années 1960, la lutte pour le droit des femmes n’a cessé d’être présente en occident. Des mouvements pour le droit de vote jusqu’à l’égalité salariale ont façonné la présence active de manifestations et de revendications. Cependant, on remarque une grande différence dans l’engagement des femmes du dernier siècle face à celui des femmes d’aujourd’hui, or, comment pouvons-nous examiner ce changement?
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Les jeunes femmes de nos jours s’engagent encore beaucoup politiquement et socialement, mais d’une façon bien différente de leurs grand-mères et de leurs mères avant elles. À première vue, celles-ci peuvent avoir l’air inconstantes puisqu’elles ne s’impliquent, en général, pas à fond dans des causes en particulier, mais papillonnent plutôt entre les projets qui les intéressent. Cette nouvelle perception du militantisme pourrait être forte intéressante selon la journaliste Laura-Julie Perrault qui écrit : « Le militantisme s’est métamorphosé depuis les années 1960. Ce qui a l’air d’un timide cocon générationnel en mal d’éclosion aux yeux de certains est en fait un papillon aux ailes déployées. Il suffit de regarder au bon endroit pour le voir déplacer de l’air. »
Cette œuvre est un hommage à toutes les femmes d’aujourd’hui,
Qui, déploient leurs ailes vers une liberté d’esprit
Un meilleur choix de vie,
Un nouveau récit.
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LA FORCE TRANQUILLE DE LA PANTHÈRE NOIRE
Malgré l’obtention des droits civiques égalitaires en 1964 aux États-Unis, le corps des personnes noires est toujours vu comme une menace. Pour lutter contre le racisme, un mouvement a été créé, les Black Panthers. Lorsque nous pensons à cette organisation, l’image d’un homme noir avec un fusil nous apparait immédiatement, mais où est la femme face à ce stéréotype?
Contrairement à notre vision, les femmes étaient omniprésentes dans cette lutte. Elles représentaient plus de 60 % des effectifs des militants et elles étaient engagées aussi bien dans la politique du mouvement que dans les conflits armés. Elles ont été la « force tranquille » dans l’organisation, luttant contre le harcèlement racial et misogyne. Elles ont réussi à lancer une réflexion sur la place de la femme dans la société occidentale.
Une femme dresse son bras,
Une autre tend le bras.
La lutte est lancée,
L’entraide comme pilier.
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FLEURS DE RÊVE ORIENTAL
Lorsque nous pensons au féminisme, nous sommes souvent portés à penser à une panoplie de personnes marquantes telles Marie Curie, Emmeline Pankhurst, Frida Kahlo, Rosa Parks… Cependant nous ne parlons presque jamais des femmes orientales qui sont tout aussi présentes. En effet, celles-ci ont réussi à se frayer un chemin malgré le monde très patriarcal qui les entoure. Une des pionnières de ce mouvement a été May Ziadé, une écrivaine, traductrice et journaliste palestino-libanaise. Grâce à ses écrits, elle a su affronter les préjugés et aller au-delà des standards qu’on lui infligeait. Son premier recueil, « Fleurs de rêve » a fait éclore un désir de liberté et d’espoir dans le cœur des femmes, incarnant la lutte féministe qu’elle prônait. Par la suite, plusieurs femmes ont continué son mouvement, suivant la vague de changement dans laquelle elle s’était lancée!
Espoir ! mot que le cœur sans cesse nous répète ;
Espoir ! fleur imprimée à nos fronts de vingt ans ;
Hymne d’amour sacré, parfum de violette,
Idéal gracieux que nous cherchons longtemps !
-Fleurs de rêve
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LA GARDIENNE DE L'EAU
Les peuples autochtones ont souvent été décrits comme des peuples barbares et arriérés. Cependant, lorsque nous nous penchons sur leur culture, nous pouvons observer que nous avons grandement à en apprendre.
Avant la colonisation, les femmes avaient une place centrale dans les coutumes autochtones, car elles étaient considérées comme les protectrices de la terre et de l’eau. Le genre était relié à une notion de fluidité dans la communauté, amenant la notion de bispiritualité. Le rapport entre la femme et l’homme était en équilibre afin de créer une interconnexion entre les deux sexes. Cet idéal de la femme est celui pour lequel une grande proportion des femmes se battent aujourd’hui. Ne pourrions-nous donc pas prendre exemple sur ces peuples avant-gardistes afin de remédier à l’inégalité des genres?
Apprenons des Premières Nations,
Revenons à leurs conceptions,
Écoutons les paroles de nos compagnons,
Et prenons exemple sur leur perception.
